On commence ça ce mois-ci avec une longue réflexion sur le futur d’internet. C’est en fait un résumé d’un texte du magazine NOÉMA qui fait un parallèle ben intéressant entre l’internet et la monoculture.
On s’est dit « internet + agriculture, c’est sûr que ce texte-là va vous intéresser ». Mais il est super long et difficile à digérer (c’est vendredi, après tout), alors on vous résume ça ici rapido:
À la fin du 18e siècle, il y a du monde dans le Royaume de Prusse qui ont eu une vraiment bonne idée. Ils ont commencé à réorganiser leurs forêts complexes et diversifiées en rangées d’arbres bien droites d’une seule espèce. La première shot, les exploitants de la forêt ont vu leur rendement grimper, c’était fou raide, ils ont fait un bon coup d’argent. Mais on vous laisse deviner la suite… Un désastre.
Selon les auteurs, c’est un peu ce qui se passe en ce moment avec internet, alors que tout est contrôlé par les mêmes 3-4 compagnies (Google, Apple, Microsoft et AWS). En ce moment, nos espaces en ligne ne sont plus des écosystèmes, mais des plantations, c’est-à-dire des environnements hautement concentrés et contrôlés, plus proches de l’agriculture industrielle.
When we simplify complex systems, we destroy them, and the devastating consequences sometimes aren’t obvious until it’s too late. Today, the same drive to centralize, control and extract has driven the internet to the same fate as the ravaged forests.
L’internet des années 2010 représente la première récolte record du Royaume de Prusse. Sauf que le réseau complexe d’interactions humaines qui a vu le jour grâce à la diversité technologique initiale de l’internet est aujourd’hui concentré dans des moteurs d’extraction de données qui font la fortune d’une poignée de personnes.
Ça a l’air super triste, dit de même, mais il y a de l’espoir. La solution proposée dans le texte: rewilding the internet. Dans le sens de réensauvagement.
Évidemment, internet ne ressemblera jamais à ce qu’il était jadis (on s’ennuie tu vraiment du bon vieux chat mIRC?) , mais une partie des solutions sont déjà là sous nos yeux. Les auteurs mentionnent la résurgence des flux RSS, la popularité grandissante des infolettres comme celle que vous êtes en train de lire et les nouveaux systèmes pour communiquer comme Fediverse et Bluesky.
On ne sait pas ce que le futur nous réserve, mais notre job comme utilisateurs professionnels (et personnels), c’est de rester ouverts et proactifs par rapport à toutes les nouvelles opportunités:
Rewilding a built environment isn’t just sitting back and seeing what tender, living thing can force its way through the concrete. It’s razing to the ground the structures that block out light for everyone not rich enough to live on the top floor.
On adore la campagne de publicité du studio Bruton Stroube. C’est punch et bien exécuté.
Maneken permet de faire des mockups directement à partir de votre navigateur. Ça fonctionne avec un simple drag and drop. Il y a quand même beaucoup de choix de gabarits, ce qui en fait une bonne alternative à Canva.
Si vous êtes comme nous et que vous enregistrez 25 liens par semaine que vous voulez lire plus tard (et que vous ne lisez jamais évidemment), Bookmarkish pourrait vous être utile. Ça vous envoie un courriel hebdomadaire avec deux trucs à lire que vous avez enregistrés précédemment.
On a commencé il y a quelques mois à utiliser des applications d’IA pour la prise de notes. Certains l’utilisent pour faire des résumés de rencontre virtuelle. De notre côté, c’est surtout pour la transcription d’entrevues. Ce n’est pas encore parfait, mais ça donne un bon coup de main! Dans le même style, on aime aussi Transkriptor et Talknotes
Un bon exemple de comment le web devrait être: party de curseurs
En lien avec notre intro. Matt Webb a fait un ajout vraiment cool sur son blogue: le curseur des autres visiteurs apparait en temps réel et c’est possible de chatter avec la/les personne(s) si ça nous tente. Il parle dans ce texte du pourquoi et des pour/contre. + il donne le code open source, si jamais!
Près de la moitié des Américains se sentent ignorés par les publicitaires
Selon une nouvelle étude, les annonceurs laissent leurs préjugés guider leurs efforts de ciblage. Mauvaise idée.
Du Greenwashing au Greenhushing
Selon l’indice de transparence publié récemment, l’écoblanchiment est en recul: seulement 2% des entreprises américaines font une promotion excessive de leurs progrès en matière d’ESG. À l’inverse, plus de la moitié des entreprises ne parlent PAS ASSEZ de leurs progrès. Une réflexion intéressante.
Ce texte est tiré de notre infolettre mensuelle, préparée avec amour par notre équipe. Abonnez-vous au bas de la page. 👇